Ces maladies mortelles dont on ne meurt plus

Paysage de montagne

Il y a quelques jours, je téléphone à une connaissance dont je n’avais plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Dans la conversation, elle m’apprend qu’au mois d’août de cette année, elle a subi en urgence une intervention chirurgicale pour une péritonite aigüe (inflammation du péritoine, la membrane qui enveloppe la cavité abdominale et les viscères). Mon passé d’infirmière en soins intensifs remonte d’un seul coup, reconnaissant la gravité de cette situation pour laquelle la mort n’est jamais très loin si on ne s’y prend pas à temps.

Déconcertée par cette nouvelle, je me suis sentie ballotée entre:
- être triste face à cet épisode difficile physiquement et aussi psychologiquement dont elle se remet très lentement
- mais aussi être « évidemment pas surprise », car je sais comment fonctionne cette personne.

Qu’est-ce que je veux dire par « évidemment pas surprise »?
Au début, elle n’avait fait allusion qu’à une opération sans préciser de quoi il s’agissait. Ma première pensée fut: Qu’est-ce qu’il lui est encore arrivé?
Sa vie est depuis longtemps une suite quasi ininterrompue de problèmes de santé qui, au fil des années, s’intensifient dans le rythme et/ou dans la gravité des symptômes. Sans parler de problèmes de fond comme l’asthme.

Je ne suis pas surprise car ce qu’elle vit dans son corps
- est tellement cohérent avec qui elle est, avec son histoire,
- est une telle métaphore de sa façon de voir les choses, des mots qu’elle utilise.
Je le dis sans méchanceté, sans jugement, mais avec réalisme.

Au cours de nos conversations, à un moment ou un autre, se glisse toujours de sa part face à une situation présente dans sa vie, un sentiment d’obligation. Comme ici où elle me dit à propos de sa présence à une réunion de famille: Je n’ai pas le choix, ce qui veut dire qu’elle se sent obligée, qu’elle ne peut pas faire autrement. Toute sa vie est résumée par ces mots. Toute sa vie s’est construite là-dessus: elle n’a pas le choix, pas le choix de dire non sinon l’autre va… quelque chose.
L’autre représente donc un danger pour elle ou plus exactement pour son système de croyances.

Des solutions
Son subconscient a trouvé des moyens pour éviter de se retrouver dans des situations où elle pourrait « se sentir obligée de »: les bobos de santé, des petits accidents, des maladies. Elle a dû arrêter de travailler avant la cinquantaine. Les bronchites, les rhino-pharyngites l’obligent à rester chez elle. Elle a donc une excuse pour ne pas être en contact avec des autres et ainsi de suite.

La plupart de ces symptômes (asthme, allergies diverses, infections diverses,…) sont, dans la grille de lecture du Corps-Métaphore, au niveau 4 en rapport avec les relations, la communication, le lien avec les autres. C’est ce niveau qui correspond au Besoin Fondamental d’Amour. Ses symptômes sont donc des messages à propos d’un désalignement qui ne lui permet pas de satisfaire de façon harmonieuse son Besoin d’Amour.

Et ensuite…?
Cette personne n’a jamais envisagé de travailler sur elle, en tout cas pas en considérant qu’un symptôme est un message, et certainement pas à la profondeur du système de croyances.

Sa peur de l’autre, son sentiment d’obligation vis-à-vis de l’autre ont comme effet corollaire qu’au fil du temps, elle peut de moins en moins satisfaire de façon harmonieuse certains autres besoins fondamentaux: son besoin de liberté, son besoin de cohérence en prenant sa place (et donc parmi les autres), son besoin de sens. Comme elle le dit elle-même, sa vie n’est pas gaie et n’a pas beaucoup de sens.

Et je crois même qu’elle se sent obligée de continuer à vivre pour différentes raisons vis-à-vis d’une personne très importante dans sa vie: sa mère. Et donc, elle se bat, elle traverse avec ténacité chaque épisode de sa vie comme une bataille. Comme elle vient de me le dire: La bête est toujours vivante.

Pourquoi je vous parle de cette histoire?
Malgré de vives douleurs depuis plusieurs jours, elle a été rendre visite à sa mère dans sa maison de repos. En sortant de là, elle s’est dit que, vu qu’elle n’était pas très loin de l’hôpital où elle consulte pour la plupart de ses problème de santé, ce serait peut-être prudent de passer par les urgences. On ne sait jamais… Après les examens, ils ont décidé de la garder et de l’opérer le plus rapidement possible. Si elle n’y avait pas été, elle serait peut-être déjà décédée depuis longtemps le jour où j’écris ces lignes.

Ce n’est pas la première fois qu’elle frôlait la mort. Dans sa jeunesse, une crise d’asthme a exigé une mise en coma pendant plusieurs jours et elle a eu des maladies à répétition qui, si elles n’avaient pas été soignées à temps, auraient causé sa mort.

Bref, s’il n’y avait pas eu la médecine, il est possible qu’elle serait morte depuis longtemps.

Ces maladies mortelles dont on ne meurt plus
Les progrès de la médecine ont permis que beaucoup de maladies, de problèmes de santé mortels ne sont plus mortels. Et tant mieux…
Soit on en guérit.
Soit on peut continuer à vivre, pendant de nombreuses années, parfois avec des traitements très lourds (par exemple: le diabète et le suivi strict de sa glycémie, une insuffisance rénale qui exige la dialyse à vie ou l’asthme qui nécessite la prise quotidienne de puffs).

Mais c’est là qu’on oublie que, même s’il y a un traitement pour la maladie mortelle (mortelle si elle n’est pas prise en charge), cette maladie est et restera toujours un message. La tendance est généralement de se dire: Puisque je suis guéri(e), puisque la maladie n’est plus mortelle, tout est bien qui finit bien et je me contente de ça.

L’idée du message
Tout symptôme physique, mortel ou non, est un message à propos de croyances disharmonieuses, « désalignées ». Il vaut donc mieux faire le plus vite possible le décodage de maladies bénignes qui ne mettent pas notre vie en danger parce que, si on ne le fait pas, si on n’écoute pas le message, des maladies plus graves apparaissent pour intensifier le message jusqu’à ce qu’on le comprenne ou, dans certains cas, qu’on en meure.

Et, surtout, il vaut mieux faire ce travail de décodage pour identifier les obstacles qui nous empêchent de satisfaire nos Besoins Fondamentaux.
Et ainsi devenir capable de vivre sa Vraie Vie et d’être heureux…

Pourquoi je vous parle de cette histoire? (bis)
J’avais besoin de partager cette histoire car, pour moi, les problèmes de santé ne sont pas une fatalité comme peut le penser cette connaissance.
C’est aussi une façon pour moi de compenser un sentiment d’impuissance vis-à-vis d’elle, car je sais qu’elle n’est pas ouverte à l’idée du message…
Être infirmière ne me suffit plus. Soigner/guérir les symptômes ne me suffit plus.
M’ouvrir au sens de la maladie et apprendre à décoder les messages selon le Corps-Métaphore ont été essentiels dans ma vie.
Ce que j’ai appris en Alignement me permet maintenant de faire ces décodages pour moi et pour d’autres personnes qui m’en font la demande.

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